

ŒUVRES AU NOIR De Zénon, personnage de “L’Œuvre au Noir”, Marguerite Yourcenar dit : “Il est en train de vivre l’œuvre au noir, c’est à dire la période de dissolution et de calcination de tous les concepts, tous les préjugés, toutes les notions sur lesquels nous avons accoutumé de vivre”. Ainsi, l’artiste qui approche le noir peut, dans le sillage de Pierre Soulages, faire de la lumière une matière et renverser les données de la perception. Mais il peut aussi, dans un geste radical, donner un temps d’arrêt aux signes, déjouer le sens, expérimenter la vue, brûler les images, griller la matière. Il peut, au seuil du silence, de la disparition, défaire sa propre pratique ou chercher dans la nuit à s’en approprier toutes les données. Il peut encrer, encrer toujours plus, fabriquer des bains d’encre noir absorbée par des tissus et des fils qui gagneront une fois séchés une tenue inédite. Il peut halluciner, voir la nature que l’on sait menacée perdre sa chlorophylle ; il peut chercher l’aveuglement et reprendre face aux ténèbres la question posée par Marielle Degioanni : Do you Glow ?
VERNISSAGE
Samedi 29 octobre 2022 de 15h à 21h — 12 rue de la Révolution Française 66000 Perpignan
Vénus, organdi, pigments, 2020/21
Type writer n°1 sérigraphie 3 couleurs
Le bildungswerk propose aux artistes plasticiens de Berlin un programme varié de formation continue et de perfectionnement, unique à Berlin et au-delà.
Il met à disposition de ateliers collectifs et spacieux en sérigraphie, lithographie, taille-douce, technologies numériques.
Les séminaires et les ateliers du bildungswerk se basent en partie les uns sur les autres et se complètent. Ils peuvent être réservés indépendamment les uns des autres et sont ouverts à tous les artistes professionnels de Berlin. Chaque année, jusqu’à 1.000 artistes profitent de l’offre du bildungswerk du bbk berlin.
Le bildungswerk est une filiale à but non lucratif du berufsverband bildender künstlerische*innen berlin.
en binôme avec Kati Gausmann
un programme de 3C Calce avec le soutien de la Région Occitanie
La Maison de la gravure présente La Vie naît d’un pli, une exposition personnelle de Muriel Valat-B, œuvres sur papier et œuvres textiles. Depuis les années 90, Muriel Valat-B travaille entre l’Allemagne et les Pyrénées Orientales. Sa recherche plastique – gravure et art textile – est traversée par l’acte d’écriture. Le geste de plier, qu’elle veut minimaliste, n’est pas relié à la seule pratique de l’art textile. Sur ses gravures, Muriel Valat-B appose des morceaux d’étoffes qui côtoient l’encre et ses sillons allant jusqu’à visuellement créer une impression de pli et de dépliement. Les directions données à sa recherche qui alimentent différentes séries sont traversées par une même tension expérientielle et une même conduite résumée par l’artiste : « Plier c’est écrire. Du bout des doigts, plier le tissu, interrompre sa surface, contrarier son déroulement. À l’endroit du pli, un pan disparaît. Par son apparition, le pli manifeste l’espace de la disparition ; il éclipse un espace, il crée un espace. Dans un seul et même geste, le pli opère un mouvement contradictoire de présence/absence. On ferme un pli, on ouvre un précipice. Le pli appelle une mémoire à fleur de peau, aménage un lieu pour ce surgissement ; sismographe, il trace la ligne, où rejouer la secousse. L’envers devient l’endroit où cela même affleure à la fois caché et libéré dans le pli. Plier c’est déplier. »
Vernissage vendredi 11 février 2022 à 19 heures
Exposition du 11 février au 12 mars 2022
Maison de la gravure Méditerranée 105, Chemin des Mendrous
34170 Castelenau-le-Lez
Résidence d’artistes franco-allemande
une initiative 3C CALCE, avec le soutien de la Région Occitanie, du Fonds citoyen franco-allemand et de la SAIF
Artistes invitées : Kati Gausmann et Muriel Valat-B
La résidence artistique se déroulera en deux temps, en 2021 à Planèzes et en 2022 à Berlin.
Le paysage, l’environnement, informent notre perception, notre corps, notre caractère, notre image corporelle. Le fait que nous vivions à la campagne, en milieu urbain, dans un environnement confortable ou précaire influence notre perception de l’espace et notre comportement. Inversement notre expérience corporelle informe nos pensées, nos perceptions, notre environnement.
La résidence d’artiste franco-allemande, LINIE corps/paysage propose de questionner les relations entre notre corps et notre environnement et d’en faire l’expérience par la pratique du dessin en grand format. Résidence de création et de médiation culturelle.
exposition collective Galerie Lligat, Perpignan
Œuvres sur papier et céramiques
avec Avec Juli ABOUT, Naym BEN AMARA, Didier BÉQUILLARD, Brigitte KÜHLEWIND-BRENNENSTUHL, Nicolas DAUBANES, Marielle DEGIOANNI, Paola DI PRIMA, Valérie DU CHÉNÉ, Franck GABARROU, Kati GAUSMANN, Alexandre GILIBERT, Safia HIJOS, Amandine LASA, Mathieu LEGRAND-LOSFELD, Jérémy LOUVENCOURT, Pierre MACHE, Matthieu MALVOISIN, Muriel PERSIL, Frédéric SABOURAUD, Juergen SCHILLING, Muriel VALAT-B.
Du mercredi au vendredi 14h-18h et Le samedi 11H-18H. Tous les jours sur rendez-vous au 06 14 36 40 01.
Variations sur le Lied de Schubert/Müller Die liebe Farbe (Mein Schatz hat’s Grü-ün so gern) (Cycle die schöne Müllerin)
Couleur aimée, couleur haïe /die liebe Farbe, die böse Farbe, le vert ? le blanc ? Dessus ? Dessous ?
Un vert qui tend vers le blanc ? Un blanc qui tend vers le vert ?
In Grün will ich mich kleiden/Je veux m’habiller de vert, Mein Schatz hat’s Grü-ün so gern/Ma mie aime tant le vert
Les superpositions de différentes couches, organdi et papier ciré, proposent une surface/profondeur, opaque et translucide à la fois.
Dans cet espace trouble, évoquant un verre dépoli, le regard, paradoxalement s’éclaircit. Libéré de toute fixité, ni dans la profondeur, ni dans la surface, suspendu entre les deux, il peut s’élargir.
Sinueuse ou droite, fragile, erratique, tremblée, une ligne d’écriture, un ruban vert /das schöne grüne Band tendu comme un fil rouge, invite au voyage : wo die Hoffnung grünt.